Ce ne sont pas 5, mais 6 oscars qu'aurait dû obtenir le film-événement ; mais la sixième catégorie n'existe pas officiellement.
Pourtant, elle est incontournable : c'est celle de la "campagne électorale" du film aux USA.
Prise en charge dès le festival de Cannes par un producteur américain très au fait de "ce qu'il faut faire" pour qu'un film soit "reçu" aux States, la carrière américaine de "The artist" n'a plus été qu'une succession de rendez-vous intelligemment choisis lors de festivals et d'émissions de TV dans lesquels le film a pu se faire une notoriété méticuleusement programmée. Une imitation du chameau et 3 pas de claquettes par ici, des photos, conférences de presse et signatures d'autographes par là, et on a fait l'histoire d'une équipe qui "en voulait" face aux concurrents. George Clooney s'en est aperçu mais un peu tard ; on s'est dit qu'il avait la possibilité d'obtenir un oscar dans les années à venir, alors qu'il fallait récompenser l'histoire de ce film original, tourné en Amérique et en hommage au monde du cinéma.
Sans enlever leur mérite aux récompenses obtenues, il est tout de même dommage de penser que cela n'a tenu essentiellement qu'à une "campagne" savamment menée pour créer un lobby, avec la réussite que l'on sait.
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