samedi 17 janvier 2015

Blanc et noir

Je suis habillé de blanc, je suis pur comme neige, et je m'offusque des parutions charliesques, car il ne faut pas blasphémer, car la religion c'est sacré et il ne faut pas en rire. Qui suis-je ? 
Le pape François, dont les paroles sont sur le même registre que celles des fondamentalistes musulmans qui réagissent également un peu de partout ces jours-ci.
Même registre, mêmes réactions, blanc bonnet et mitre blanche : touche pas à ma sacro-sainte religion !
Décidément, Christine Boutin n'aurait pas dit mieux. 
On peut donc rire de tout, mais pas avec tout le monde, pour ne pas dire avec n'importe qui.
Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, et comme il fallait s'en douter, la belle unité républicaine de dimanche dernier n'aura pas duré une semaine.
Je plains les profs qui doivent affronter les réactions d'intolérance de certains élèves, même si au final ces derniers sont loin d'être une majorité. Il suffit de peu de monde pour "faire le buzz" en ces périodes difficiles.
Ce n'est malheureusement pas demain que l'union pourra se faire ; pas d'illusions, nous ne sommes pas au pays des Bisounours. Et combien de gens ayant défilé le 7 janvier sous la bannière "Je suis Charlie" vont voter pour les extrêmes aux prochaines échéances électorales ?
Et à propos du noir, me direz-vous ? Un clin d’œil vers les marchands d'encre noire qui doivent se frotter les mains avec la déferlante de feuilles A4 imprimées dans le monde avec le slogan "Je suis Charlie", sur fond noir... 

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