Une vertu de cette campagne aura été, du moins pendant quelques heures, de reparler du génocide au Darfour.
Des mois que ce conflit à caractère religieux (entre musulmans pour les uns, entre musulmans et chrétiens pour les autres, mais peu importe : comme dit le "chat" de Philippe Geluck, "S'il y a un dieu, il ferait mieux de démissionner en voyant les guerres que l'on fait en son nom") se déroule sans que les médias en fassent écho (voir à ce sujet l'article de Samuel Gontier "Les télés désarmées" dans "Télérama" n° 2978 du 7 février 2007).
Plusieurs raisons à cela :
=> pas véritablement de pétrole ou autre richesse, pas de ressortissants français à évacuer ou pris en otage
=> on n'emploie pas le mot "génocide" afin de ne pas déclencher selon les règles internationales une intervention de l'ONU
=> Et pourquoi pas une intervention de l'ONU ? Pour ne pas contrarier les Chinois, présents sur place (comme dans toute l'Afrique : ce sont eux par exemple les constructeurs des infrastructures algériennes : aéroport, autoroutes, ...) et soutiens d'un régime politique responsable de ces massacres, et dont le chef a par ailleurs été reçu par notre futur ex président au récent sommet de Nice.
=> Et pourquoi ne pas contrarier les Chinois ? Pour préserver nos intérêts économiques avec cette grande puissance émergente : des Airbus, une centrale, un métro contre quelques centaines de milliers de vies humaines.
Au fait, qui vend les armes ?
lundi 26 mars 2007
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