lundi 26 mars 2007

Le Darfour et les présidentielles

Une vertu de cette campagne aura été, du moins pendant quelques heures, de reparler du génocide au Darfour.
Des mois que ce conflit à caractère religieux (entre musulmans pour les uns, entre musulmans et chrétiens pour les autres, mais peu importe : comme dit le "chat" de Philippe Geluck, "S'il y a un dieu, il ferait mieux de démissionner en voyant les guerres que l'on fait en son nom") se déroule sans que les médias en fassent écho (voir à ce sujet l'article de Samuel Gontier
"Les télés désarmées" dans "Télérama" n° 2978 du 7 février 2007).
Plusieurs raisons à cela :
=> pas véritablement de pétrole ou autre richesse, pas de ressortissants français à évacuer ou pris en otage
=> on n'emploie pas le mot "génocide" afin de ne pas déclencher selon les règles internationales une intervention de l'ONU
=> Et pourquoi pas une intervention de l'ONU ? Pour ne pas contrarier les Chinois, présents sur place (comme dans toute l'Afrique : ce sont eux par exemple les constructeurs des infrastructures algériennes : aéroport, autoroutes, ...) et soutiens d'un régime politique responsable de ces massacres, et dont le chef a par ailleurs été reçu par notre futur ex président au récent sommet de Nice.
=> Et pourquoi ne pas contrarier les Chinois ? Pour préserver nos intérêts économiques avec cette grande puissance émergente : des Airbus, une centrale, un métro contre quelques centaines de milliers de vies humaines.

Au fait, qui vend les armes ?

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