Quels messieurs ?
Escalettes et Domenech.
Le premier, président de la Fédératon française de football, a su avoir une attitude pondérée et réfléchie lors de ses interventions sur l'antenne de RTL ce matin, au lendamain de l'élimination de la France du championnat d'Europe des Nations. Paroles raisonnables, réponses mesurées, polies et de bon ton. Ce qu'il faut pour prendre du recul au lendemain de ce qui n'est pas la fin du monde.
Il a su en particulier ne pas "taper" de manière primaire sur ce qui a été encore une fois un arbitrage au dessous de tout. Pénalty peut-être (et encore), mais expulsion non. L'arbitre savait très bien pourtant que cela mettait fin, à un quart d'heure seulement du début de la rencontre et après la blessure de Ribéry, à une possibilité de qualification pour la France. Sans parler des agressions non sanctionnées de la part des transalpins, dont une au moins aurait également mérité une expulsion.
Arbitrage dans un seul sens donc, par celui qui avait déjà "pourri" la finale de la Champion's League au détriment de Chelsea, et le premier match de l'Euro qu'il avait déjà arbitré. Pour un homme soit disant d'expérience, cela fait un peu beaucoup. Monsieur Michel (tel est son nom) n'a peut-être pas perdu son chat, mais a certainement perdu son sens de l'équité.
Que dire après tout cela ? Rien, et c'est ce que Raymond Domenech a fait de manière élégante en fin de match, en profitant de l'antenne pour demander sa compagne Estelle Denis en mariage. Car il n'y avait rien à dire d'autre, et cette prise de recul, cette pirouette, voulait dire à la fois qu'il ne voulait pas prononcer des paroles que les vautours médiatiques attendaient, et qu'il savait également donner leur vraie valeur aux choses.
D'aucuns lui en veulent de savoir parler, d'avoir de l'humour, du recul, de s'intéresser à autre chose que le foot (le théâtre en particulier) ; et il est facile à présent, pour les 60 millions de sélectionneurs potentiels qu'il y a en France, de critiquer ses choix dans la liste des 23 et lors des premiers matches du tournoi. Mais passer à côté d'une rencontre cela existe (la Roumanie), et subir la loi de plus fort que soi (Pays Bas) et la malchance (Italie) cela existe aussi. Dans ce "groupe de la mort" (vainqueur et finaliste de la dernière coupe du Monde plus deux équipes en pleine progression), se qualifier dépendait de peu de choses, du sort, et il n'a pas été favorable à la France.
Encore une fois, ce n'est pas la fin du monde. Il y a un groupe d'"anciens" à qui l'on doit beaucoup et pour qui il est temps de se retirer (même si cela aurait pu être plus glorieux pour eux) et des joueurs de talent pour prendre la relève.
Et puis si l'on ne gagne pas à tous les coups, c'est un peu normal, et encore une fois ce n'est pas la fin du monde, il y a plus grave dans le Sakozyland et sur l'ensemble de la planète.
Avoir vu à Vienne des Croates pleins de bierre salir une ville qui ne le méritait pas me renforce dans l'idée que le sport ne doit pas être laissé uniquement à des hordes primaires, mais doit être aussi un lieu de culture et de vie. Desproges détestait le sport et le foot en particulier, mais je ne le suis pas sur ce terrain (jeu de mots !).
Pourtant, il va falloir peut-être se résigner à avoir un nouveau sélectionneur qui expliquera (techeniquement et taketiquement) ce qu'il va falloir faire. Ce ne sera pas du Santini dans le texte, mais on verra que beaucoup regretteront Raymond. Souvent les mêmes d'ailleurs qui voulaient lycher Aimé Jacquet avant même la coupe du Monde 1998.
Raymond et Estelle, vivez heureux et profitez de l'existence.
Et laissez (malheureusement) la place à moins talentueux que vous !
mercredi 18 juin 2008
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