Dans un récent courrier des lecteurs de Télérama, un certain J-M Vallée rappelait à propos du débat sur l'identité nationale le poème de Prévert "Etranges étrangers".
On pourrait compléter son propos avec deux chansons de Gilbert Laffaille (plus courageux mais moins médiatisé que Benjamin Biolay !):
tout d'abord "Dents d'ivoire et peau d'ébène" :
Indien nu de l'Amazone, vieil Apache ou Iroquois
Petit enfant de la zone, Zoulou de Choisy-le-Roi
Africaine au port de reine, déesse en sari de soie
Argentin de la Varenne, chacun est ici chez soi
et ensuite "Neuilly Blues" :
Mais qu'est-ce que je pourrais dire ?
J'ai rien à chanter
Rien qui puisse servir
Rien à exploiter
Si seulement j'étais noir
Juif, Arabe, Portugais
Non, je suis là
Rose et frais, bien Français
La tuile !
Mais j'ai beau chercher partout
Faire le tour des amis
Des amis, des copains éloignés
Pas le moindre immigré
Des Thierry, des Chantal, des Jean-Charles
Des Arnaud, des Benoît, des Solange
Pas d'Abdul, pas d'Ahmed
Ah, y en a qui ont du bol !
Qui se font tabasser
Priver d'identité
Inculper, expulser
Ça, c'est des bons sujets !
Moi, j'ai rien à chanter
J'ai vécu sans histoires
Et y a toujours eu des femmes de ménage à la maison
Mais pourquoi n'entend-on pas plus souvent Gilbert Laffaille sur les ondes de nos chères radios ???
jeudi 31 décembre 2009
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