De quoi je parle ?
De Pierre Desproges, parti il y a 20 ans remplacer les droits de l'homme par ceux des asticots.
Il n'est certainement pas allé s'asseoir à la droite de Dieu, c'est la place du mort !
En parlant de place, certains disent sur des forums qu'il n'aurait plus la sienne aujourd'hui.
Il l'aurait bien, sa place, dans un monde sarkosien aseptisé. Car on aurait bien besoin de remuer un peu tout cela. Didier Porte, Stéphane Guyon, un peu Anne Roumanof.
Mais personne d'aussi acide, acerbe, et ce dans un style littéraire qui en fait un véritable écrivain.
Il n'aurait pas aimé les hommages.
En voici pourtant deux, recueillis sur le site de France Inter, qui résument bien l'homme et son oeuvre :
"J'allumais la radio. Et là, miracle ! Un être prénommé Pierre prenait prétexte d'un improbable tribunal pour offrir de la poésie pure, c'est à dire de la liberté, de l'intuition, de l'audace, de la gaieté (forcément inconsolable), de la pudeur, de l'intelligence, de l'utilité, en un mot (car je pourrais en défiler cent) de la force pour redresser la tête et vivre mieux, un peu plus noblement (humainement) jusqu'au soir" - Erik Orsenna
"Desproges a inventé l'effet comique de rupture par l'insertion du plus épais des calembours dans un océan d'érudition, un peu comme une bouse de vache sur le tapis rouge de l'Elysée" - Jean Dujardin
1 commentaire:
Salut Jacques !
Desproges te manque, je vois. Mais qu'aurait-il pu dire du Sarkozisme qui nous prend tellement à la gorge que l'humour, même le plus noir, fait à peine rire...
On pense à toi.
Odile C.
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