lundi 30 août 2010

Nouveaux métiers

A l'heure où la rentrée va faire à nouveau apparaître un taux de chômage des plus inquiétants, il est agréable de noter que certaines perspectives s'ouvrent pour ceux et celles qui n'ont pas peur d'entreprendre et de se lancer vers de nouveaux horizons professionnels.
Deux nouveaux métiers, par exemple, peuvent les attirer.
Le premier : graphothérapeute. Si, si, ça existe ; j'en ai même entendu une très convaincue ce matin sur France Info ! En quoi cela consiste-t-il ? A corriger les défauts d'écriture de nos chères têtes blondes (et brunes aussi, il n'y a pas de raison !). Les pauvres sont en effet gênés en écrivant, ils souffrent du dos, du bras, de la main ... Et pourtant, en classe, on les fait de moins en moins écrire. Mais bon. Paraît-il qu'il faudrait à présent, en collaboration avec l'enseignant et les parents, choisir le meilleur stylo pour traumatiser le moins possible l'enfant. Dite que de mon temps l'école primaire nous fournissait (en plus de la bouteille de lait de M. Mendes-France) un bout de bois cylindrique teint en rouge qui nous tachait les doigts et auquel nous fixions une plume Sergent Major que nous trempions dans l'encre fabriquée le matin même dans une bouteille à partir d'un bâtonnet mélangé à de l'eau, et avec laquelle nous avions rempli les encriers de nos pupitres. Et je passe sur la position adéquate de tenue de l'engin. Encore un exemple flagrant de la société d'assistés dans laquelle nous nous enfonçons. J'y ajouterai comme autre exemple la volonté (venant de la FCPE, ce qui est un comble à mes yeux) de supprimer les devoirs du soir. Du coup d'ailleurs, on écrira moins, et on aura plus de temps pour aller chez l'orthographiste, l'orthodontiste, l'orthophoniste, le psy, et j'en passe, ou regarder entre deux jeux abrutissants les écrans de pub à la télé, qui vont nous indiquer ce qu'il faudra acheter pour être "in" et reconnu par ses congénères. Ou voir, comme ce midi sur Canal Plus ou hier soir sur je ne sais plus quelle chaîne (lancement promotionnel du nouveau film de Claude Berri sur la pègre marseillaise) des "héros" (comme Jean Reno) décharger leur calibre sur leurs victimes, banalisant ainsi la tuerie et le crime. Quatorze morts de cette façon à Marseille depuis le début de l'année. Sans commentaire.
Seconde possibilité de nouveau métier : récupérateur sur le Net des mots de passe des personnes décédées. Pourquoi ? Comment ? Je ne sais pas, mais paraît-il qu'aux States cela devient une affaire florissante.
Vive le XIXème siècle !

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