jeudi 30 avril 2009

Micros muets

Décidément, nos députés ne savent plus quoi inventer pour faire parler d'eux.
Assez nombreux cette fois-ci pour se prononcer sur la loi sur le piratage Internet, les députés de la majorité n'ont pas pu, même s'ils le désiraient, voter contre : on leur a "coupé la connexion" avant même qu'ils aient trop téléchargé (ou plus précisément appuyé sur le bouton de vote).
Pour une loi qui de toutes façons est déjà obsolète et techniquement inapplicable, c'était vraiment la peine d'user d'un tel stratagème antidémocratique pour faire que tout le monde "tire" dans le sens voulu par nos dirigeants.
Plus le droit de contester, de n'être pas d'accord...
Comment va la démocratie, Môssieu ?

vendredi 10 avril 2009

"Ils ne manquent de rien, ils font du camping"

Quel humour, ce Bernusconi !
Il ne parle pas des candidats italiens à Big Brother, non !
Il parle des milliers de sans-abris qui ont tout perdu suite au séisme de lundi dernier (tiens à une semaine près ça aurait été le lundi de Pâques ; l'humour berlusconien serait-il contagieux ?).
Des paroles dignes d'un chef d'état sensé soutenir le moral de ses compatriotes jetés dans le malheur. Voir d'ailleurs l'intervention télévisée qui a suivi, rapportée par le très sérieux site Lislesnews http://www.lislesnews.com/ ... Attention, pour ceux qui survolent et réfléchissent peu, pensez que le second degré existe ! Et n'hésitez pas de temps en temps à faire un tour sur ces pages toujours bien informées ;-))
Le premier ministre italien n'a semble-t-il heureusement rien dit de tel à propos des deux cents morts (dont quelques français, ce qui paraît pour les médias encore plus dramatique, et ressemble bien à du pain béni pour l'audimat).
Et à propos de pain béni, le Vatican qui aurait mieux fait de la jouer "discret" car je ne sais comment ils pourraient justifier une telle catastrophe, de plus si près de chez eux, a tout de même envoyé le sous-pape, leur numéro 2, pour célébrer une messe en l'honneur des victimes. ce qui entre nous a dû bien les réconforter.
Et pourquoi pas le numéro 1, Benoît Ixe Vé Bâton soi-même ? Peut-être parce qu'il était trop occupé à préparer les festivités pascales, à réviser ses langues et à faire quelques exercices en vue du port de la croix pendant le chemin du même nom.
Quoi qu'il en soit, encore un fête païenne récupérée par la religion, comme Noël et la Saint Jean, qui étaient des temps de réjouissances bien avant le cristianisme. C'était la nature que l'on vénérait, et cela, c'est louable et compréhensible.
C'est devenu une récupération religieuse et commerciale qui a réussi le tour de force de faire oublier les raisons premières et originelles de ces réjouissances.
Comment va le monde, Môssieu ?

mercredi 8 avril 2009

Echelle de valeurs

Prof "gazé" à la bombe lacrymogène par un élève ; le juge demande à l'agresseur : "Si je t'agressais, tu ferais pareil ?"
Réponse : "Non, vous, vous êtes un juge, vous n'êtes pas n'importe qui !"
Donc, un prof, c'est n'importe qui !
Avec "Entre les murs" et "La journée de la jupe", on a pourtant des exemples de ce qu'est la réalité de l'enseignement aujourd'hui.
Un métier de plus en plus "à risques", sur lequel il est facile de déverser des rancoeurs afin de se cacher ses propres responsabilités (parents, si vous m'entendez ...)
Sans en revenir à une époque où le maire, l'instituteur et le curé étaient les trois personnalités respectées du village, un peu plus de considération (morale et financière) pour des gens qui ont choisi un métier porteur d'espoirs serait peut-être bienvenu. Et on pourrait du coup élargir cette considération au bénéfice des chercheurs qui, sans avoir peut-être la pression d'un quotidien tendu, oeuvrent également pour l'avenir et sont eux aussi, dans une époque de crise et de vision à court terme, des cibles faciles car non immédiatement rentables.